Importance de la planification successorale pour les expatriés

Le sujet de la planification successorale pour les expatriés est très important à appréhender en amont avant d’être confronté à un évènement par nature non prévisible tel que le décès d’un proche. Tout l’enjeu sera ici de s’assurer que vos biens seront transmis selon vos souhaits (les règles civiles) tout en respectant les lois locales et en tachant d’optimiser les conséquences fiscales. Celles-ci seront fonction des règles fiscales locales, de la nature des biens transmis et de leur localisation d’un point de vue géographique.

Étapes clés de la planification successorale pour les expatriés

Afin d’anticiper les conséquences civiles et fiscale lors d’une succession comportant des éléments d’extranéité, il est nécessaire au préalable de se renseigner sur les lois successorales applicables dans votre pays de résidence à l’étranger. En effet, les lois successorales peuvent varier beaucoup d’un pays à un autre et il est essentiel d’être capable d’anticiper la portée de celles-ci ramené à notre situation personnelle et celle de notre patrimoine.

Rédaction d'un testament international

Un testament international est une forme de testament qui a été créée par la Convention de Washington du 26 octobre 1973 et introduite en France le 1er décembre 199412. Voici quelques points clés à connaître :

Choisir la loi applicable

Les règles civiles applicables aux successions européennes reposent sur une application du règlement européen 650/2012 du 4 juillet 2012 pour les successions ouvertes à compter du 17 aout 2015. Tous les pays de l’Union Européenne ont signé cet accord, à l’exception du Royaume Uni, de l’Irlande et du Danemark qui ont exercé un « opting-out » et n’appliquent donc pas le règlement si un européen décède sur leur territoire.
Le principe des règles civiles reste finalement assez simple ; il s’agira d’un principe d’unité de la loi successorale, celle de la dernière résidence habituelle du défunt. Son champ d’application bénéficie d’une vocation universelle ce qui signifie concrètement que la loi compétente peut être aussi bien celle d’un Etat Membre de l’UE ou celle d’un Etat tiers. Le règlement européen permettra également à chaque individu d’établir une professioJuris lui laissant la possibilité d’opter pour sa loi nationale en établissant un testament dans le pays concerné. Concrètement, la loi française ainsi que toutes les lois civiles internes des pays signataires vont désormais renvoyer vers la loi du pays de dernière résidence habituelle du défunt ce qui aura deux conséquences : la première est qu’à défaut d’avoir établi en amont du décès une professioJuris, le lieu de décès aura une importance capitale quant à la détermination de la loi civile applicable à la succession et une seconde soulignant qu’il n’y aura plus de distinction entre les biens meubles et immeubles.
En tant qu’expatrié, vous pouvez parfois choisir la loi successorale qui s’appliquera à votre succession. Cela peut être particulièrement utile si les lois de votre pays d’origine sont plus favorables que celles de votre pays de résidence.

Fiscalité de la planification successorale des expatriés

Les règles fiscales varient considérablement d’un pays à l’autre. Par exemple, certains pays prélèvent un impôt spécifique sur les successions, tandis que d’autres non. Il est donc essentiel de bien comprendre les règles fiscales en vigueur dans chaque pays où vous possédez des biens.
Si une partie de la succession se retrouvait par exemple assujeti au droit fiscal français, c’est l’article 750 Ter du CGI qui traitera des mutations à titre gratuit – Successions – Champ d’application des droits de mutation par décès – Territorialité de l’impôt. »
La double imposition peut survenir lorsque deux pays réclament des droits de succession sur les mêmes biens. Pour éviter cela, certains pays ont signé des conventions fiscales bilatérales qui permettent de créditer l’impôt payé dans un pays contre l’impôt dû dans l’autre.
Les exonérations et abattements fiscaux varient également d’un pays à l’autre. Par exemple, en France, les héritiers directs bénéficient d’un abattement important sur les droits de succession, tandis que d’autres pays peuvent offrir des exonérations pour certains types de biens.
Parmi les conseils et outils afin d’anticiper les conséquences d’une succession internationale pour un français non-résident, il sera possible